Hasta Siempre Argentina, épisode 1
Un peu de nos carnets d'Argentine... inoubliable voyage de noces !!
(Cliquer sur play pour voir le clip)Le groupe Otros Aires, j'adorais déjà avant, je reviens complètement fan !!
Notre périple en résumé et en quelques chiffres
-Dates : du samedi 19 juillet au 9 août 2008
-Plus de 100 heures de bus : les Argentins ont d'excellentes et de nombreuses compagnies de bus qui sillonnent leur immense pays (5 fois la France), et qu'ils fréquentent assidument, n'ayant quasiment pas de train. On a pu essayer la plupart des compagnies, de la plus confortable et chic (Rio Uruguay et son service à bord impeccable avec repas chaud, boissons à volonté, couverture, oreillers, ptit déj', pour relier Iguazù à BA, soit 17 heures de bus!!!!!), à la pire (El Indio dans les Andes du nord du pays, pour relier Cafayate à Salta).
-Presque 7000 kilomètres parcourus en bus, dans le Nord de l'Argentine, avec crochet au Chili, à Valparaiso, et au Paraguay à Trinidad.
-4 nuits passées dans le bus, ce qui nous a permis de gagner du temps !!!!
-4 passages de frontière avec tampon sur passeport (pour la plus grande joie de Cédric), files d'attente, col à 4200 mètres (Chili), questionnaires et tout et tout.
-2 locations de voiture (sierras de Cordoba et parc naturel de la Valle della luna)
-3 arrêts par les flics et gendarmes (dont 2 en voiture!!) et un bakchiche réclamé.
-1 petit sac dos volé, une tentative de vol et un échange de sac à l'aéroport ; ça fait beaucoup !
-7 parillas englouties (l'équivalent de nos barbecues, mais tellement meilleures que les 2 mots n'ont plus le même sens dans nos têtes!!!!), et 12 plats de viandes dégustés dont du lama, eh oui!! sans oublier une orgie d'empanadas (petits chaussons fourrés que j'ai décidé d'apprendre à cuisiner), et un flan con dulce de leche (flan maison avec cette délicieuse confiture de lait au caramel...) à chaque repas, si si !!!!!
-15 bouteilles bues de ce vin délicieux qui nous manque à présent, qu'on fait dans la région de Mendoza (bon, ça fait quasi une par soir à chaque fois qu'on était au resto quoi), et une au Chili, super aussi.
-Plein de souvenirs ramenés, nappes, boucles d'oreilles, pancho (Andes), vieilles affiches de tango, cartes de Diego Armando notre idole, grand drapeau... faut dire qu'on vit bien là-bas (4 fois moins cher qu'en France en gros, sauf pour les hotels), et qu'on festoye pour 5 euros...
-Le détail du voyage :
. Buenos Aires (4 jours). Cordoba et les sierras, et Alta Gracia -mission jésuite et maison du Che- (2 jours)
. Mendoza
. Le Chili par les Andes, route magnifique près du plus haut sommet des Amériques (3 jours)
. Valparaiso au Chili (1 jour et 2 soirs)
. La Rioja et la Valle de la luna (1 jour)
. Cafayate (2 jours) et ruines précolombiennes de Qilmès
. Salta (1 jour)
. Les Andes argentines du Nord (2 jours) : Pumamarca, Tilcara, Humahuaca
. Salta-Posadas dans le Nord-est (1150 km !!!!! ) soit 16 heures de bus
. escapade de quelques heures au Paraguay, mission jésuite de Trinidad
. San Ignacio, la mission jésuite
. Iguazù et ses célèbres (et magnifiques) chutes dans la forêt tropicale (1 jour)
. Iguazù-BA de nuit (17 heures, notre record !!!) puis avion quelques heures plus tard pour la France via l'Espagne
L'arrivée sur Buenos Aires le matin du dimanche 20 Juillet... et le début de 3 semaines magnifiques dans ce pays qui nous attire tant.
. Mi Querido Buenos Aires
Après les premiers déboires de vacances (pas de sac retrouvé à l'aéroport, mais dans mes mains, celui, identique, d'une autre française qui, visblement, s'est trompé, et n'a pas vérifié... sauf que le personnel d'Ezeiza auprès de qui je porte réclamation, m'informe que mon sac est à... Charles de Gaulle, alors qu'on s'est envolé d'Orly, et qu'on a fait une escale à Madrid... c'est à ne rien y comprendre!!!!!), après ces contretemps donc (qui me pousseront à m'habiller en Rico pendant quelques jours...), et après 15 heures de vol et 7 heures d'attente à Madrid, nous voici arrivés à Buenos Aires, où nous pouvons poser notre unique sac dans le quartier sympa de San Telmo, à l'hotel Carlos Gardel, auberge de jeunesse plutôt, même si nous avons notre chambre personnelle (voyage de noces quand même!!).
Un peu de repos, et petite ballade dans le quartier, où, chance pour nous, le dimanche est le repère des joueurs de tango et des brocanteurs... tout de suite dans l'ambiance !!!!
On a retrouvé Carlos Gardel !!!!
Le lendemin, c'est une autre histoire : il se met à pleuvoir des cordes (eh oui, c'est l'hiver dans l'hémisphère sud...), nous avons quand même le temps d'aller à Recoleta, quartier qui abrite la tombe d'Evita.
Trempés on vous dit !!
On trouve alors refuge dans une des nombreuses cafètes de la ville, et oh surprise, je découvre que les Argentins sont de grands spécialistes de pasta... Bien sûr je savais qu'un tiers d'entre eux a des origines italiennes, mais là, franchement, on s'attendait pas à déguster des gnocchi (ils l'écrivent noquis !!!!!) meilleures que là-bas... Tatie Claude a des concurrents sérieux !!! c'est comme si on rencontrait, à l'autre bout du monde de lointains cousins qu'on aurait oubliés à force de ne penser qu'à l'Europe !!!!
Et le soir, on fait presque soft avant les festins à venir, milanesa pour moi, vacio (travers de porc) pour cédric, le tout avec une bonne petite bière du coin. raisonnable n'est-ce-pas ?!!!
Le lendemin, c'est un peu mieux niveau temps... quoique !! juste de quoi marcher tranquille dans la ville (plaza de Mayo sur la photo), et profiter de ce morceau d'Europe acroché en Amérique du Sud...
Direction le quartier populaire de la Boca, et bien sûr, temps fort au stade où a débuté notre champion préféré Maradona... un peu d'émotion !!!!
Si si, c'est du Napolitain !!!
La Bombonera aux couleurs de la Boca
On est aux anges : ici, tout est à la gloire de l'enfant chéri !!!
Sur les murs, les devantures, sur les piliers du stade et jusqu'à sa monumentale statue à l'entrée de la Bombonera...
Dans l'antre de Boca Junior
La Boca c'est aussi Caminito, la rue touristique et colorée...
Un salut de Carlos, Evita, et Diego !!
Les fils de la louve arrivent en vue du nouveau monde...
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...La Boca, c'est aussi, ô merveille pour une fan telle que moi, la patrie où est né le Tango...
... Et ici, le Tango est dans la rue !!!!
Croyez-en une modeste danseuse de salsa, le tango argentin est décidément la danse la plus sensuelle et la plus difficile du monde...
Ce soir, on mange uruguayen (mais on boit toujours argentin) !!!! très bons "chivitos", morceaux de viande, fromage, oignons, frites, oeufs... bon d'accord, assez caloriques, mais on s'était pas encore abonnés à la parillada !!!!
Un peu d'histoire... Buenos Aires fut fondée à l'embouchure du Rio de la Plata en 1536 par Pedro de Mendoza, à la recherche d'or. 20 ans plus tôt, un autre espagnol, Juan Diaz de Solis était déjà parvenu jusqu'au fleuve, mais il avait été stoppé et tué par des Amérindiens. Pedro débarqua à bord de la Magdalena, et surprise, deux Hernandez faisaient partie du voyage, Pedro et Elvira !!!! (cf ci-contre)La ville fut baptisée "Nuestra Santa Maria del buen Ayre", qui signifie "Notre Dame des bons vents"...
Musée de l'immigration argentine, dans les locaux mêmes où les migrants, européens pour la plupart (italiens, allemands, espagnols, portugais, anglais, et même français), arrivèrent à partir de 1850 et durant la première moitié du XIXè siècle... émouvant !!
On visite le bureau où se faisaient enregistrer les familles venues chercher une vie meilleure, le réfectoire et le dortoir (chaque migrant disposait de 2 semaines de logement gratuit le temps de s'installer), on peut voir de nombreuses photos, objets, cartes murales indiquant les vagues d'arrivées et leur provenance, et des livres où étaient consignés les noms et nationalités des arrivants.
Dernier soir à Buenos Aires avant de prendre le bus de nuit pour Cordoba, déjà un peu tristes de partir... (ici dans le parc près du jardin botanique)
La bonne nouvelle c'est que l'aéroport a retrouvé et ramené mon sac, c'était bien une française qui s'était plantée... aaarrggghh!!!!
Petit répit avant une nouvelle mésaventure concerant ce maudit sac... en attendant le bus à la gare de Retiro, je fais une pause en l'otant de mon dos, juste le temps de me le faire voler, presque sous mes yeux !!!! sauf que l'individu n'avait pas calculer que je cours encore assez vite et que ce fichu sac pesait ses quelques 13 kg!!!! il a donc fini par le lâcher pendant que je le coursais... plus de peur que de mal, mais on s'en serait passé... pourtant BA n'est pas plus dangereuse qu'une autre capitale...
Heureusement, les nuits portenas sont pleines de musique et de tango !!!!
Arrivée au petit matin à Codoba, énorme ville de plus d'un million d'habitants, très étudiante et animée, et célèbre pour son université (fondée en 1612) et sa manzana jesuitica (les Jésuites décidèrent en effet de s'installer à Cordoba à cette même époque pour évangéliser et éduquer).On profite du temps clément pour se poser, se ballader, et... le soir venu, commencer les festins !!!!!
...Et là, première hallucination gustative !!!! à "Las Tijanas", tout est à volonté, y compris les dizaines de viandes fondantes qui grillent sous nos yeux.... Tout ceci pour quelques pesos, et bien sûr arrosé d'une succulent ptit pinard de Mendoza.... là c'en est trop pour des carnassiers tels que nous !!!!!
Le lendemin, on loue une voiture (mémorable Gol), direction : les sierras autour de Cordoba, avec une halte à Alta Gracia.
Alta Gracia, c'est d'abord à nouveau son estancia Jésuite, elle-aussi classée au patrimoine de l'Unesco.
Alta Gracia c'est aussi la ville d'enfance du Che... eh oui on oublie souvent que le Che était argentin !!!!
Maison d'enfance d'Ernesto Guevara
Transformée en musée retraçant les jeunes années du Che, la maison expose beaucoup de photos, lettres, carnets d'école, livres, diplomes (Ernesto est devenu médecin), objets ayant appartenu à la famille Guevara.
Copie de la moto du Che, avec laquelle il sillonna l'Amérique latine, voyage durant lequel il se rendit compte des conditions de vie des paysans.
Le célèbre costume du Che lorsqu'il s'engagea dans la Révolution cubaine.
Route de la Cumbrecita, village d'influence allemande, à travers les sierras.
C'est même parfois une piste !!
Halte au bord du torrent
Le soir, de retour à Cordoba, c'est à nouveau la fête des papilles. Parilla gigantesque chez Jorge, (ça ressemble plus à un boui-boui qu'à un resto vu de l'extérieur...) où les viandes merveilleuses (peut-être les meilleures du monde), boudins noirs, saucisses, travers et côtes de porc, cochon de lait se succèdent à notre table, sans savoir quand cela va s'arrêter...
De quoi perdre la tête !!!!
Après une nuit en bus pour relier Cordoba à Mendoza, à l'est de l'Argentine, nous arrivons dans cette ville réputée pour ses vignoles (et à juste titre comme nous avons pu le constater), et plantée dans une plaine qui précède les Andes... Grosse ville elle-aussi, sans beaucoup de charme, mais très animée, et dernière étape avant de traverser la Cordillière pour le Chili, par la mythique nacional 7.
Nouvelle mésaventure de sac, cette fois-ci avec un petit sac à dos posé sous nos pieds dans un cyber café... qui disparait sans laisser de traces !!!! nous sommes un peu dépités, même si, ouf, pas grand chose à l'intérieur à se mettre sous la dent pour le voleur : juste des journaux et nos deux guides (en français bien sûr...), ce qui nous a tout de même ennuyés pour la suite du voyage quand on serait rentrés du Chili... Enfin, nous sommes allés nous consoler bien entendu en dévorant une nouvelle parilla accompagnée d'une bonne bouteille d'un Syrah du coin...
Los Andes nous voilà !!!!Route magnifique d'une journée pour joindre Valparaiso de Mendoza... à travers les sommets et cols enneigés, la route fonce droit sur la montagne, où l'on va pouvoir approcher de près l'Aconcagua, "le toît des Amériques", le plus haut sommet du continent... 6962 mètres !!!!!
En compagnie d'une charmante petite chilienne, notre petite voisine de bus...
L'ancienne ligne de chemin de fer reliant l'Argentine au Chili !!
Le comble de la classe pour un européen : venir skier en Argentine pendant que c'est l'été chez nous... !!!! (on en a vus !!!!!!)
La frontière chilienne, sur un col à 4200 mètres d'altitude !!!!! et il faut compter environ une heure d'attente dans un hangar glacial pour faire tamponner les passeports, remplir un questionnaire, se faire fouiller ainsi que les sacs... le Chili se mérite !!!!!
Passés le col et la frontière, on redescend versant chilien presque "tout shuss"... Route plus escarpée, mais peut-être moins jolie que du côté argentin où nous avons traversé beaucoup de vallées et de cols.
Le Pacifique n'est plus très loin...
. Holà Chile
Arrivée en fin d'après-midi à Valparaiso... mythique elle-aussi !!!
Arrivée à la "Bicyclette", hospedaje tenue par Gilles, un français, dans un quartier sympa.
Le jour suivant, après une bonne nuit un peu fraiche, on part à la découverte de cette ville étonnante, coincée entre l'Océan et les collines, où les rues et les maisons s'accrochent aux hauteurs et dominent la baie...
A Valparaiso, pas d'artistes du ballon rond en vue... mais des artistes de la plume et du pinceau...
Et l'art ici est partout dans les rues !!
Les fameux funiculaires de Valparaiso sont aussi sur les murs...
Mais c'est tout de même mieux en vrai !!
La Sebastiana, une des maisons de Pablo Neruda
Tiens, voilà Pablo justement !!!!
Vers Vina de Mar à pied... le Pacifique, en vrai !!!!!
Et on repart en sens inverse !!
Et on reforme des files avec les bus et les camions dans les lacets !!!
Et on recroise l'Aconcagua, "le colosse des Amériques" et ses quasi 7000 mètres (cette fois-ci, on l'aurait identifié, ce serait lui, au fond avec ses nuages, d'après une passagère du bus !!)
Retour dans nos belles vallées argentines... On est contents, et ça se voit !!!!
Le soir venu, de retour à Mendoza, et en attendant notre bus de 23h pour la Rioja, voici comment nous sommes devenus à nouveau complètement ZINZINS !!!!!!!
Imaginez un peu ces dizaines de veaux, vaches, cochons entiers qui cuisent tranquillement devant vous...
Ce soir c'est Parilla party à volonté à "las Tijanas"... encore !!!!
Croyez-moi, j'ai même eu mal aux dents tellement j'ai mangé de viande...
. On a marché sur la Lune !!
Arrivés vers 7h du mat' à la Rioja, on cherche un hotel (plusieurs tentaives vaines, car tout est complet !!... pas uniquement des touristes, mais beaucoup de travailleurs semble-t-il...) et une voiture à louer : on tourne au moins une heure avant d'en dégotter une (les adresses sur le guide étaient fausses !!), pour se rendre à la valle de la Luna (de son vrai nom : parc d'Ischigualasto, qui signifie : "terre sans vie" en langue Quechua !), à quelques 180 km de là. Il n'y a aucun bus pour aller dans cette région quasi désertique.
Premiers canyons...
...et premiers cactus !
Classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, comme son grand frère voisin le parc de Talampaya, la valle de la luna est une relique préhistorique d'environ 200 millions d'années...
On visite avec la voiture en convoi sur 40 km avec un guide. Tout ce paysage date de bien avant les Andes, que son apparition ainsi que les bouleversements climatiques ont chamboulé, en pétrifiant la végétation et la faune... donnant ce décor lunaire.
Formes étranges fasconnées par le temps....
Et même des boules de pétanque !!!!
Sur le chemin du retour... fatigués ! après ces 3 heures de pistes dans les canyons désertiques de la Lune !!!!
Retour à la Rioja, et dégottage d'un super ptit resto, où nous dégustons une merveilleuse et incomparable entrecôte, suivie d'un assortiment de desserts du coin, pâte de coin, flan, dulche de batata, etc etc...
. Et on reprend la route !!
Après une nuit à la Rioja, départ pour le Nord, où nous devons rejoindre Cafayate... La route est longue, sinueuse, la ligne pas très bien desservie (on n'a pas l'habitude du coup !), on doit changer de bus, le nôtre s'arrête partout pour sesservir la région de Tafi del Valle, Santa Maria etc, c'est un peu compliqué !! Mais on commence à rentrer vraiment au coeur de l'Argentine andine, habitée par une population indienne.
Tafi del Valle et sa région...
Lama dans la brume !!!
L'église coloniale de la très jolie petite ville de Cafayate, au pied des Andes, à 1600 mètres d'altitude... uniquement troublée par les très nombreux touristes (français notamment ggrrrr).
